Ce n’est pas le sujet qui compte, c’est ce que l’on en fait !
- Nathalie Flichy
- 23 juin
- 2 min de lecture
Un magnifique sujet à dessiner ne garantit pas un beau dessin.
Je peux vous le certifier.
Un sujet dérisoire, voire moche, peut aboutir à un magnifique dessin.
Je peux aussi vous l’assurer.
La première affirmation est évidente : on a toutes et tous tenté de dessiner un super truc pour se retrouver avec un résultat… médiocre.
Oups.
Là, à moins d’être vraiment de mauvaise foi, l’excuse d’un mauvais sujet/motif/modèle ne fonctionne pas.
Disons plutôt que l’on n’a pas assuré. Cela arrive même aux meilleurs !
La deuxième affirmation est peut-être moins évidente, surtout pour un élève peu aguerri.
Comment un truc moche peut-il donner un bon dessin ?
Vous connaissez les chaussures de Vincent Van Gogh ?
Il y a plus élégant comme sujet, non ? De grosses chaussures abimées, avachies… et pourtant des peintures très connues de l’artiste. Tableaux forts, esthétiques malgré le sujet sans grand intérêt. Je suis d’accord, ce n’est pas le genre de toiles les mieux adaptées à la cuisine ou la chambre… Et puis certaines personnes les trouveront toujours laides. Il n’empêche, elles sont intéressantes.
Un dessin peut être drôle, intrigant, déstabilisant ou même dérangeant. L’important est d’y trouver quelque-chose qui vous touche. Un moment d’émotion, un quelque-chose qui vous marque et dont vous allez vous souvenir.
Van Gogh a eu l’audace de choisir ce sujet, peut-être représentatif de sa situation, choix qui a probablement surpris les gens de son époque.
En art graphique on parle avant tout d’esthétique. Derrière cette notion assez subjective on trouve l’émotion, la réaction incontrôlable, pas forcément compréhensible, positive ou pas d’ailleurs.
Là où je veux en venir c’est qu’un dessin est une interprétation, une vision d’un sujet. Un petit objet insignifiant et pas forcément très joli peut être dessiné de manière à le rendre intéressant et c’est le dessin, le « coup de crayon » ou la technique qui fera une image esthétique.
Voici quelques dessins faits à l'Atelier :
Pour en arriver là il faut passer par quelques étapes.
Selon la sensibilité et le niveau de chacun ces étapes sont en général :
- l’apprentissage des bases du dessin,
- les essais de techniques variées,
- les exercices avec l’acceptation de possibles échecs (nombreux serait plus réaliste) pour sortir de sa zone de confort et souvent de l’idée du « beau dessin »,
- et le fait d’y trouver, en plus, du plaisir.
Le chemin est souvent plus intéressant que l’arrivée si l’on sait en profiter.
En clair, il faut aimer dessiner. Tester, oser, se planter, recommencer.
Passion, curiosité, échanges, défis et humilité sont de bons ingrédients pour évoluer.
C'est l'activité de l'Atelier.
Si vous êtes intéressé.e, on peut en parler.
N'hésitez pas !
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